A compter du 24 août 2022, le premier volet de la loi Climat et résilience a pris effet. Par conséquent, les propriétaires de logements considérés comme des « passoires thermiques » n’ont plus le droit d’augmenter le montant des loyers de leurs biens. Cette nouvelle loi s’applique notamment aux logements classés F ou G, suivant le diagnostic de performance énergétique (DPE) et dont les contrats de location sont en cours ou en phase de reconduction. Mise en place essentiellement afin d’encourager les propriétaires à rénover leurs logements et les rendre conformes aux normes écologiques en vigueur, cette règle a néanmoins un effet indésirable, que nous allons voir la suite dans cet article.
Les « passoires thermiques », facteur de tension
Le problème de la loi Climat et Résilience est qu’elle concerne surtout les logements de petites surfaces, et qui sont très prisés par les étudiants. À quelques jours de la rentrée universitaire, l’entrée en vigueur de cette loi va créer un déficit très important au niveau de l’offre de logements étudiants. Heureusement, il existe des agences de location étudiantes comme Directe Location pour pallier ce manque.
Un avis que partage Richard Horbette, directeur de LocService. Ce dernier indique notamment : « beaucoup de propriétaires ont préféré retirer leur logement de la location, soit pour les rénover, soit pour les garder notamment si le coût de rénovation est trop important malgré les aides ». Dans une interview accordée au journal Les Échos, il précise aussi : « Certains en ont aussi profité pour les louer, mais pour d’autres usages, comme Airbnb où les contraintes réglementaires sont moindres et les rémunérations beaucoup plus avantageuses ».
Une interdiction de location est prévue…
Les propriétaires de logements considérés comme passoires thermiques ne craignent pas seulement de ne plus pouvoir louer leur logement. L’enjeu est bien plus important ! En effet, il est prévu qu’à l’horizon 2028, ces mêmes logements seront totalement interdits de locations. Les logements classés E vont suivre en 2030. Pour ces propriétaires, le moment est donc bien choisi pour effectuer les rénovations nécessaires. Pour Stéphane Fritz, PDG du réseau d’agences immobilières Guy Hoquet, la rénovation énergétique devra donc se faire de manière forcée si l’on veut éviter que le marché de location connaisse une tension qui deviendra ingérable.
Quelles sont les solutions proposées ?
De l’avis de Directe Location, les actions à entreprendre sont claires ! Pour cet organisme, il faut impérativement mettre en place des campagnes de sensibilisation pour encourager les propriétaires à rénover leurs logements. Parmi les options envisagées, nous retrouvons aussi la mise en place de subventions ou de réductions fiscales pour les propriétaires qui engagent des travaux de rénovation énergétique.
Bref, les solutions sont multiples ! Néanmoins, elles requièrent une réelle mobilisation de la part de l’État. Les acteurs du secteur immobilier sont eux-aussi concernés par ce chantier d’une très grande envergure.